FRANÇOIS WEIL


Evoluer dans un monde mégalithique ?

Il y a des années que François Weil a découvert la pierre : « J’en suis venu à la pierre parce qu’il fallait que je me confronte à quelque chose qui a du répondant. En fait, si on va contre la pierre on se fait mal et il ne se passe rien, par contre si on arrive à trouver le sens, on fait des choses extraordinaires, mais il faut savoir gérer l’accident, l’imprévu ».

L’artiste est dans une recherche constante du mouvement, de l’équilibre. Chaque réalisation peut être mise en mouvement par une simple impulsion humaine, sachant que l’on ne reproduira jamais le même. « L’idée de faire bouger la pierre ça a toujours fait rêver, en même temps l’humain est dans l’absurdité, il a toujours voulu faire bouger les pierres et plus c’était gros, plus il était content, c’est l’histoire de l’humanité de faire des trucs qui paraissent absurdes et j’ai repris ça à mon compte ».

Contrairement à beaucoup d’artistes, quand je sculpte la pierre, je ne pense plus, je me concentre sur les problèmes matériels, la technique pour faire exister ce qui me passe dans ma tête ».

Ses œuvres ne sont pas baptisées : « C’est très figuratif, il n’y a pas de titre ou très rarement, c’est l’imaginaire des gens qui fait le reste. Le fait de donner un nom donne souvent une orientation qui n’est pas forcément plus intéressante que ça… La base même de mon travail est toujours liée au mouvement et ce qui m’intéresse, c’est que les gens s’approprient la pièce ».

Dans la lignée de son travail avec la matière, François Weil pratique également la photographie et la gravure. Sa fascination pour l’animation le conduit aussi à la vidéo. «Le réel n’est pas figé, explique l’artiste .